Tania Gheerbrant 

2023
2022
2021
2020
2019

Texts
cv




ON ︎︎︎︎

Exhibition

Toucher l’insensé,cur. François Piron,
Palais de Tokyo, Paris, FR
february-june 2024


Publishing

︎︎︎︎︎︎ MAGAZINE P L S #37_ Palais de Tokyo.

︎︎︎︎︎︎ Some of Us : une anthologie des artistes contemporaines au XXIème siècle en France, Édition, Eternal Network
campagne de pré-achat : ︎ ICI ︎



Recently ︎︎︎︎



Septembre-October  2023_ How do we learn to find each other ? 
Group Show Au Lieu,
Cur. Noélia Portela, Paris, FR

September 2023_ Table Ronde, AWARE Archives of Women Artists, Research and Exhibitions / With  Clara Schulmann, Caroline Reveillaud. Chloé Quenum, Laura Huertas Millán, Isadora Soares Belletti
Cur. Noélia Portela Paris, FR


November 2023_Beyond minds and Bodies 
Duo show with Joon Yoo, cur. Margot Nguyen.
Mains D’Oeuvres, Saint-Ouen, FR

November-December 2023 
Soloshow at  HYBRID Box_Hellerau, 
Cur. pylon-lab, Dresden, DE


April -September 2023_ Un lac inconnu, cur. Vittoria Matarrese
Bally Foundation, Lugano, CH




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ONGOING ︎︎︎︎

 
In residency at Mains d’Œuvres 2022-2023

Co-funder and membre in.plano, artist-run-space, FR

Membre de Initiative for Practices and Visions of Radical Care, lead by Elena Sorokina et Nataša Petrešin-Bachelez.

Active speaker Laboratoire Espace Cerveau, IAC, Institut d’art contemporain — Villeurbanne/Rhône-Alpes

Member « Comité Cultures et Création » Fondation de France, 2022-2024
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©2023_Tania Gheerbrant


After-image #1, Tania Gheerbrant, 2021, video installation hd color with sound, 6’

Exhibition: For Eyes,  solo show,   Cur. Simona Dvorak, Cité Internationale des Art, Petite Galerie, Paris, 2021



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1, 2, 3, 4 : Exhibition view, For Eyes. Cur. Simona Dvorak / solo show 2021 / Cité Internationale des Art / Petite Galerie / FR ; After-image #1, Tania Gheerbrant, 2021, video installation HD color with sound, 6’ in loop projected on screen, gelatin, diffuser filter, aluminium flat bars, screws and bolts, cables.


Fanzine, For Eyes, co-written by Tania Gheerbrant and Simona Dvorak, produced with the support of the Cité Internationale des Arts and In.plano, graphic design: Tania Gheerbrant, 2021.


L'exposition personnelle For Eyes de Tania Gheerbrant a été commissariée par Simona Dvorak au printemps 2021 à la Petite Galerie de La Cité Internationale des Arts. L'exposition présente une partie des œuvres réalisées par l'artiste pendant son temps de résidence, notamment la première partie du diptyque vidéo After-images. Dans ce diptyque, l'artiste filme des performeu.r.se.s qui mettent en récit des analyses théoriques et historiques sur la fabrication des images en mouvement et leurs ancrages politiques. Projetées sur un écran en gélatine suspendu au plafond, les images deviennent alors translucides. Le dispositif accentue ainsi l'atmosphère de science-fiction qui se dégage de la vidéo. Dans ce travail l'artiste s'appuie sur des recherches documentaires et les présente comme des archéologies ou des reconstitutions d'expériences et des découvertes réalisées aux XVIIIe et XIXe siècles. Sont ainsi convoquées les figures de Jan Purkyně, anatomiste tchèque découvreur des "images consécutives" ou encore de Etienne-Gaspard Robertson qui, au moment de la Révolution française, projetait des images sur de la fumée à l'aide du "Fantascope". Gheerbrant revisite ainsi
l’histoire non-proférée de la vision et de la mémoire des images, comme autant de " petits contes obscurs sur la vision à l'ère capitaliste".
Tania Gheerbrant's solo exhibition For Eyes has been curated by Simona Dvorak in the spring of 2021 at La Petite Galerie of La Cité Internationale des Arts. The exhibition presents some of the works created by the artist during her residency at the Cité Des Arts, including the first part of the video dyptic After-images. In this diptych, the artist films performers who narrate theoretical and historical analyses on the making of moving images and their political anchors. Projected on a gelatin screen suspended from the ceiling, the images become translucent. The device thus accentuates the science-fiction atmosphere that emerges from the video. In this work, the artist relies on documentary research and presents it as archaeology or reenactment of experiments and discoveries made in the 18th and 19th centuries. The figures of Jan Purkyně, a Czech anatomist who discovered "after-images" or Etienne-Gaspard Robertson who, at the time of the French Revolution, projected images onto smoke using the "phantascope" are thus summoned. Gheerbrant thus revisits the non-professed history of the vision and memory of images, as some "little dark tales about vision in the capitalist era".






ESCAPE FROM DYSTOPIA,  Simona Dvorak, Tania Gheerbrant & Roy Köhnke, 12’ HD Color. 

Screening: HKV Berlin in the Centre Pompidou's Culture d'avenir program 2022, at CCC OD - Tour 2021, Cité Internationale des Arts 2021, Beffroi de Montrouge 2022. 

Sortir de la dystopie, poster invitation dinner VI. 2021


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Video stills : ESCAPE FROM DYSTOPIA,  Simona Dvorak, Tania Gheerbrant & Roy Köhnke, 12’ HD Color with sound,  Camera and color grading: Dominik Zietlow / Editing: Simona Dvorak, Tania Gheerbrant & Roy Köhnke / Voice-over: Laure Mathieu / Music: Victor Villafagne. Performers : Simona Dvorak, Roy Köhnke, Tania Gheerbrant, Vincent Gonzalvez, Alessandra Carosi, Felipe Vasquez, Christophe Domino, Nathalie Harb, Magdi Masaraa, Carla Adra, Charlotte Janis, Paolo Codeluppi, Catherine Radosa, Nefeli Papadimouli, Brunna Laboissiere, Prosper Legault, Daniel Jablonski.
Special thank you to those made this project possible and hosted our diners:
Cité internationale des arts de Paris, more concretely Nataša Petrešin Bachelez, Vincent Gonzalvez, François Tiger, Alix Pornon. La maison de l'ours, Kristina Solomoukha & Paolo Codeluppi and the Wonder/Fortin.
A special thank you to those who worked on the subtiles proofreading: Matthew De Buck-Ettinger and Noélia Portela to Nico Sauer for sound support during the performance in Wonder, and to all the participants of the movie and the six performative dinners.


Sortir de la dystopie



Comment sortir de la dystopie ? Ensemble nous voulons explorer tous les possibles.
Si vous regardez l'océan, le paysage, les rues, le monde - trouverez-vous quelque chose à voir, à entendre ou à ressentir ? Il y a certainement des endroits que nous voulons, rechercher ou désirer. Des lieux de plus en plus vides ou de plus en plus pleins, bruyants, contemplatifs, déchirés ou oubliés avec des relations plus ou moins affectées. Nos espaces préférés, comme les espaces où nous revenons souvent sans savoir pourquoi. Ces lieux existent dans le monde physique ainsi que dans notre imagination, nos souvenirs et nos rêves hallucinatoires. Cependant, c'est le fait d’exister et de comprendre comment coexister ici et maintenant au sein de ces espaces pluriels, qui dessine la possibilité de l'anticipation libératrice.
Que pouvons-nous faire aujourd’hui alors qu’il est si difficile de penser l'avenir, et qu’en même temps, nous ne pouvons pas nous arrêter d'y penser. À une époque où nous sommes séparés plus que jamais et beaucoup plus proches à la fois. Quel est cet avenir ? À quoi ressemble-t-il ?
Un sommeil paradisiaque ou plutôt l’enfer hivernal ? Et s’il n’y avait pas qu’un avenir unique mais un avenir pluriel.
Sortir de la dystopie est un projet participatif qui vise à collecter et à partager les visions d’un futur proche lors d’un moment convivial et collectif. Nous nous demandons quel est l'avenir de chaque individu après cette période de séparation qui nous a envahi et dont nous sentions déjà les prémisses avant la crise sanitaire. Le moment présent ici et maintenant devient pour nous essentiel afin de repenser les notions de communauté et de partage. Nous souhaitons ainsi élargir ce questionnement aux émotions et à leurs impacts sur notre vision d’un futur proche parfois naïvement positif.

Conçu autour d’une soupe végétarienne, nous réunissons des amies et des personnes invitées au hasard. La première partie est consacrée à des performances construites à partir de textes écrits par d’autres et rendus utopiques dans un jeu de collages lumineux et sonores.
Dans un deuxième temps, nous demandons aux participants de répondre à une enquête anonyme. Les questions interrogent de façon globale et individuelle leurs prémonitions politiques ou sociales et de façon intime, leurs rêves et leurs outils pour envisager le futur. Ces témoignages récoltés nous ont permis (par un jeu de collage de texte) de réaliser les dialogues du film. Tantôt onirique, tantôt documentaire et parfois drôle, ce film remet en perspective nos psychés et interroge ainsi la fabrication de nos subjectivités – émotives et perceptives - par l’image et la narration. Il sous-tend l’idée d’une exposition comme un procédé de mise en espace « végétal et somatique » dans lequel visiteur.ice.s, intervenant.e.s, commissaires, artistes travaillent ensemble à anticiper le monde. C’est-à-dire encore à le prévoir, l’imaginer, le ressentir pour mieux le transformer.
Sortir de la dystopie est directement lié au contexte de la Cité internationale des arts, de par ses intervenants et la force du collectif qui s’y joue. Il s’est construit organiquement dans l’hybridation entre un acte curatorial et une réalité fictionnée/performée.
Sortir de la dystopie est notre première tentative de créer un film d’anticipation à caractère documentaire. À travers ce projet nous générons des micro-communautés éphémères.
Elles nous permettent ainsi d’étudier les possibles communs.

Simona Dvorak, Tania Gheerbrant, Roy Köhnke





It's raining today come tomorrow, 2021, video installation,
Produced with the support of Point Commun, Annecy and the Palais des Beaux arts de Paris. 

Exhibition:

Diamant Rouillés, une exposition sentimentale- group show, cur. Marianne Derrien 2021, Le Point Commun, Annecy, 2021. & Le temps est détraqué, 

théâtre des expositions, cur. Simona Dvorak, Palais des beaux Arts de Paris, 2021. 




Exhibition view, Diamant Rouillés, une exposition sentimentale- group show, cur. Marianne Derrien 2021, Le Point Commun, Annecy, FR / pic : Salim Santa Lucia

It’s Raining today, come tomorrow met en scène un personnage féminin dialoguant avec un personnage virtuel sur téléphone portable, animation d’un tableau de Kasimir Malévitch, Une fille avec un pull rouge, 1932-1933.
Le récit construit comme une narration à la première personne déplie l’expérience d’une forme de déréalisation et dans un glissement poétique, fait apparaître plusieurs hypothèses sur la photogénie de la pluie. Retraçant tant une histoire du trucage que notre fascination pour cet élément naturel qui semble toujours annoncer l’arrivée d’un changement de paradigme (qu’on pense au changement climatique, ou à la manière dont la pluie est un élément scénaristique premier de fiction).
La référence au virtuel est présente dans l’animation du tableau de Malévitch. L’utilisation d’effets renforce l’atmosphère étrange et rappelle la présence des effets spéciaux et leur utilisation en direct à l’heure du smartphone. Cette vidéo, entre glissement de sens, emprunts et collages, hypothèses analytiques et poétiques, tente de montrer comment la métaphore météorologique est capable de générer une certaine forme de commun face aux incertitudes qui nous assaillent.
It’s Raining today, come tomorrow features a female character interacting with a virtual one on the screen of her phone and discussing the place of rain in cinema.The story in a poetic sheet, reveals several hypotheses on the «photogeny» of rain. Tracing both, a story of special effects and our fascination with natural elements, that brings together what always seems to herald the arrival of a paradigm shift (whether we think of climate change, or how rain is a key element of the fiction).
The reference to the virtual world is present by the virtual character who is in fact an animation of the painting A Girl in a Red Sweater by Malevich 1932-1933 (painted in the post-abstraction periode).
In parallel the virtual rain covers all the screen with another 3D animations (cf. filter snapchat) a strange atmosphere which reminds us the presence of the special effects and their using at the smartphone time. «It’s Raining today, come tomorrow» is between displacement of meaning, borrowings and collages, analytical and poetic hypotheses. It attempts to show how the meteorological metaphor is able to generate a certain form of commonality in the face of the today uncertainty of our society.



Exhibition view, Diamant Rouillés, une exposition sentimentale- group show, cur. Marianne Derrien 2021, Le Point Commun, Annecy, FR / pic : Salim Santa Lucia
Detail It’s raining today, prologue, wood, skai, goldaluminium, glass lense, tablet, video, color 3’ in loop

 
Exhibition view, Diamant Rouillés, une exposition sentimentale- group show, cur. Marianne Derrien 2021, Le Point Commun, Annecy, FR / pic : Salim Santa Lucia



Video stills : It’s raining today come tomorrow, 2021, video HD color 7 ’ in loop ,with Camille Miraillet and Nefeli Papadimouli (voice-over).


It's raining today come tomorrow, video HD color 7' in loop, with Camille Miraillet and Nefeli Papadimouli (voice-over), 2021
Produced with the support of Point Commun, Annecy and the Palais des Beaux arts de Paris;
Presented as part of the exhibition Diamants Rouillés, une exposition sentimentale, curated by Marianne Derrien. With Tania Gheerbrant, Youri Johnson, Roy Köhnke, Diego Wery, Spring 2021. And in a video-projection version the exhibition Le temps est détraqué, curated by Simona Dvorak. With Flora Bouteille, Léa Cacqueray, Aurélia Declercq, Katya Ev, Tania Gheerbrant, Francisco de Goya, Claire Isorni, Julius Koller, Prosper Legault, Victor Villafagne, Thomas Teurlai.Palais des Beaux Arts de Paris. 2021