Fleurs de l’histoire, 2024, produced with the support of Drac Idf and Palais de Tokyo.
Exhibition: Toucher l’insensé, cur. François Piron, assisted by Romane Tassel, Palais de Tokyo. 2024.
1
2 3
4
5
1, 2 ,3 ,4 & 5 - Vues de l’exposition Toucher l’insensé, Palais de Tokyo, cur. François Piron. 2024
Fleurs de L’histoire, 2023-24, impression jet d’encre sur papier 115g 90 x 67,5 cm chacune, plexiglas, impression 3D, livre, magazines et photocopies, 113 X 7 cm, réalisée avec le soutien de la Direction régionale des Affaires culturelles d’Île-de-France - Aide Individuelle à la Création 2022 et du Palais de Tokyo.
L’artiste Tania Gheerbrant, travaille depuis deux ans à un projet original autour des Entendeurs de voix. Organisé autour de groupes de parole fonctionnant comme des dispositifs de soutiens mutuels, ce mouvement vise à permettre aux entendeur..euses de voix de partager leurs expériences, tout en réfléchissant à la démédicalisation et aux alternatives à l’enfermement.
Dans cette lignée, Tania Gheerbrant déploie avec ses Fleurs de l’histoire une recherche sur les collectifs de patient.es anti-psychiatriques dans les années 70, visant à mettre en lumière les systèmes d’oppression à l’œuvre dans les institutions, aussi bien médicales que carcérales.
Ces archives incluent les revues françaises Gardes-fous, Psychiatrisés en lutte publiée par le GIA (Groupe Informations Asiles), mais aussi in a Nutshell, revue du MPA (Mental Patients Association) de Vancouver à partir de 1971, ou encore celles du groupe révolutionnaire SPK (Collectif Socialiste de Patients), fondé à la clinique de Heidelberg au début des années 1970. Dans la lignée de ces initiatives, fondées sur le partage d’informations et d’expériences, l’artiste nous invite à nous asseoir et à découvrir certaines de ces revues.
Dans cette lignée, Tania Gheerbrant déploie avec ses Fleurs de l’histoire une recherche sur les collectifs de patient.es anti-psychiatriques dans les années 70, visant à mettre en lumière les systèmes d’oppression à l’œuvre dans les institutions, aussi bien médicales que carcérales.
Ces archives incluent les revues françaises Gardes-fous, Psychiatrisés en lutte publiée par le GIA (Groupe Informations Asiles), mais aussi in a Nutshell, revue du MPA (Mental Patients Association) de Vancouver à partir de 1971, ou encore celles du groupe révolutionnaire SPK (Collectif Socialiste de Patients), fondé à la clinique de Heidelberg au début des années 1970. Dans la lignée de ces initiatives, fondées sur le partage d’informations et d’expériences, l’artiste nous invite à nous asseoir et à découvrir certaines de ces revues.
Over the past two years, French artist Tania Gheerbrant has been working on a project around the Entendeurs de voix (Hearing Voices) movement. Organized around discussion groups that function as mutual support systems, this movement aims to enable voice-hearers to share their experiences, whilst reflecting on demedicalization and on alternatives to confinement.
Extending this project, Tania Gheerbrant’s Fleurs de l’histoire investigates anti-psychiatric patient collectives from the 1970s, with the aim of shedding light on the systems of oppression that operate in both medical and carceral institutions. They weave an artistic genealogy between the still-active Entendeurs de voix movement and these 1970s collectives.
Twin in the clouds and others stories Chapter I with Jaj, video HD 8’30’’. Produce with the support of drac Idf.
Exhibition: Beyond minds and Bodies, duo with Joon Yoo , cur. Margot Nguyen, Mains D’Oeuvres, Saint-Ouen, 2023.
Screening: AWARE : Archives of Women Artists, Research and Exhibitions, Villa Vassilieff, Paris, 2023.
Exhibition view Beyond minds and Bodies, 2023, duo show with Joon Yoo, cur. Margot Nguyen. Mains D’Oeuvres, Saint-Ouen, FR
Screen-social-memory , (healing to normalize, the therapeutic toolbox to rectify behaviors) , 2023, prints on cotton, aluminum bar and personnal Archives from antipsychatriques patients groups (original editions), produced with the support of DRAC Île-de-France. Exhibition view Beyond minds and Bodies, 2023, duo show with Joon Yoo, cur. Margot Nguyen. Mains D’Oeuvres, Saint-Ouen, FR
Dix pieds, trois yeux , 2023, Dyed fabric, wood, chrome, personnal Archives from antipsychatriques patients groups ( original editions) / here : Gardes-fous n°9 & 10. Commissionned by Bally Foundation
Exhibition view Beyond minds and Bodies, 2023, duo show with Joon Yoo, cur. Margot Nguyen. Mains D’Oeuvres, Saint-Ouen, FR
1
2
3
1,2, 3 - Video stills : Twin in the clouds and others stories Chapter I with Jaj, video HD 8’30’’. Produce with the support of DRAC idf.
Notes for a scene & Sound of a scene, 2023,
produced with the support of Drac Idf and Fondation de France.
Exhibition: How do we learn to find each other? Au Lieu, cur. Noélia Portela, Paris, 2023.
Notes for a scene , poem-posters, 2023, inkjet printing on 115g paper, 90 x 67.5 cm each, produced with the support of DRAC d’Île-de-France - Aide Individuelle à la Création 2022. Exhibition view 2023_ How do we learn to find each other? Au Lieu, cur. Noélia Portela, Paris, FR
Sound of a scene, 2023, audio tape, speakers and personnal Archives from antipsychatriques patients groups (original editions) produced with the support of DRAC d’Île-de-France - Aide Individuelle à la Création 2022.
Sound of a scene, 2023, audio tape, speakers and personnal Archives from antipsychatriques patients groups (original editions) produced with the support of DRAC d’Île-de-France - Aide Individuelle à la Création 2022.
The Heart Is a Lonely Hunter, 2023, electrical & steal cables, glass light bulb, variable dimensions
.
The Heart Is a Lonely Hunter, 2023, electrical & steal cables, glass light bulb, variable dimensions
Exhibition view 2023_ How do we learn to find each other ? Au Lieu, cur. Noélia Portela, Paris, FR
Les œuvres de Tania Gheerbrant sont constamment façonnées par un mouvement, oscillant entre construction et déconstruction. Ainsi, les espaces enchanteurs et ambivalents créés par l’artiste peuvent être considérés comme des espaces poétiques de négociation sociale et politique. La philosophie, la psychanalyse, le cinéma ou la société et ses excès techno-libéraux sont autant le matériau scénaristique que les sujets d’arrière-plan des fictions qui forment le cœur de ses œuvres.
Dans l’exposition, Tania propose des œuvres poétiquement et visuellement fortes issues de ses recherches préparatoires pour son film Twin the in the clouds and other stories. Ce projet de recherche à long terme, elle le même au sein d’un collectif de patients (en santé mentale) : “Les entendeurs de voix”. Bien loin du diagnostic linguistique de l’asile, il s’agit d’un groupe de parole, où les discours et les échanges collectifs composent le traitement lui-même.
Dans l’exposition Tania déploie ainsi toute une généalogie foisonnante de groupes anti-psychiatriques, remplaçant sa recherche actuelle dans une histoire des plus larges des mouvements militants en santé mentale.
Par exemple, dans Fleur de L’histoire, la documentation exposée est en grande partie oubliée ou peu diffusée. L’artiste présente alors au specteur.ice une profusion de matériaux : photographies, poèmes, articles, dessins, cartes postales, lettres; marqués par l’émulation graphique, poétique et bien sûr militante de ces revues anti-psychiatriques des années 70.
Ces documents proviennent de trois collectifs de patients, la Mental Patients Association de Vancouver, le SPK (Socialist Patient Collective) de Heidlberg et Gardes-fous ( une revue parisienne). Accompagnant la Fleur de l’histoire, un enregistrement de lecture de poèmes par un entendeur et sa mère est diffusé en boucle dans l’exposition.
Dans l’exposition, Tania propose des œuvres poétiquement et visuellement fortes issues de ses recherches préparatoires pour son film Twin the in the clouds and other stories. Ce projet de recherche à long terme, elle le même au sein d’un collectif de patients (en santé mentale) : “Les entendeurs de voix”. Bien loin du diagnostic linguistique de l’asile, il s’agit d’un groupe de parole, où les discours et les échanges collectifs composent le traitement lui-même.
Dans l’exposition Tania déploie ainsi toute une généalogie foisonnante de groupes anti-psychiatriques, remplaçant sa recherche actuelle dans une histoire des plus larges des mouvements militants en santé mentale.
Par exemple, dans Fleur de L’histoire, la documentation exposée est en grande partie oubliée ou peu diffusée. L’artiste présente alors au specteur.ice une profusion de matériaux : photographies, poèmes, articles, dessins, cartes postales, lettres; marqués par l’émulation graphique, poétique et bien sûr militante de ces revues anti-psychiatriques des années 70.
Ces documents proviennent de trois collectifs de patients, la Mental Patients Association de Vancouver, le SPK (Socialist Patient Collective) de Heidlberg et Gardes-fous ( une revue parisienne). Accompagnant la Fleur de l’histoire, un enregistrement de lecture de poèmes par un entendeur et sa mère est diffusé en boucle dans l’exposition.
Tania Gheerbrant’s works are constantly shaped by a movement, oscillating between construction and deconstruction. In this way, the enchanting, ambivalent spaces created by the artist can be seen as poetic spaces of social and political negotiaspaces negotiation. Philosophy, psychoanalysis, cinema tion. or society and its techno-liberal excesor excesses are as much the script material ses as the background subjects of the fictions that form the core of her works. In the exhibition, Tania displays in a poetic way the research linked to her film Twin the in the clouds and other storiesother stories - a long-term research project within a collective of (mental health) patients.
This collective gathers voice hearers. Very far from the linguishearers. linguistic diagnosis of the asylum, it is a tic group discussion, where collective discourses and exchanges compose the treatment itself. In Fleurs de L’histoireL’histoire the documentation on display, largely unpublished, is made up of a wide variety of materials: photographs, poem, articles, drawings, postcards, letters & reports to be found inside the anti-psychiatry magazines, from the 70’. These documagazines, documents come from three different ments collectives of patients, the Mental Patients Association from Vancouver, the SPK (Socialist Patient Collective) from Heidlberg and Garde-fou (a Pari’s from Parisian review) accompanied by cassette sian recording by a hearer and his mother, a few weeks before the show. These poems can be found in the Nutshell magazine, and have been translated into French by the artist and prininto printed on posters made specifically for ted the exhibition. The reenacted sound allows us to position ourselves in a sensitive way in real time when the poems were written, by assembling her research materials in a sculpture-like installation she repositions them as central in their own storytelling.
This collective gathers voice hearers. Very far from the linguishearers. linguistic diagnosis of the asylum, it is a tic group discussion, where collective discourses and exchanges compose the treatment itself. In Fleurs de L’histoireL’histoire the documentation on display, largely unpublished, is made up of a wide variety of materials: photographs, poem, articles, drawings, postcards, letters & reports to be found inside the anti-psychiatry magazines, from the 70’. These documagazines, documents come from three different ments collectives of patients, the Mental Patients Association from Vancouver, the SPK (Socialist Patient Collective) from Heidlberg and Garde-fou (a Pari’s from Parisian review) accompanied by cassette sian recording by a hearer and his mother, a few weeks before the show. These poems can be found in the Nutshell magazine, and have been translated into French by the artist and prininto printed on posters made specifically for ted the exhibition. The reenacted sound allows us to position ourselves in a sensitive way in real time when the poems were written, by assembling her research materials in a sculpture-like installation she repositions them as central in their own storytelling.
Noélia Portela
Twin in the clouds and other stories, 2023,
Commissionned by Bally Foundation ,
Exhibition : Un lac inconnu, cur. Vittoria Matarrese,
assisted by
Alexandra Goullier Lhomme
and Isabella D’Aprile.
Bally Foundation, Lugano, CH
Twin in the clouds and other stories, Tania Gheerbrant, 2023, Commissionned by Bally Foundation , Wood, fabrics, dyes, glass lenses, chrome metal, screens, three video channels, 12 min. Exhibition view Un lac inconnu, cur. Vittoria Matarrese. by Bally Foundation, Lugano, CH
Exhibition view Un lac inconnu, cur. Vittoria Matarrese. by Bally Foundation, Lugano, CH
Twin in the clouds and other stories, 2023, Tania Gheerbrant, 2023, Commissionned by Bally Foundation , Wood, fabrics, dyes, glass lenses, chrome metal, screens, three video channels, 12 min (in loop.
Voice hearer 1 and Singer: Jaj - Voice hearer 2 (fiction) : Jany Lauga - Camera and color grading: Dominik Zietlo - Mixing and musical rewriting: Diego Alorda - Clarinet: Constantin Jopeck - Voice-over (English): Felipe Vasque - Original music (rewritten): Les Dingues et les Paumés, Hubert-Félix Thiéfaine. Video coding-synchronization: Max Blotas
Tania Gheerbrant présente le premier volet d’un nouveau projet multimédia revisitant nos manières de voir, d’entendre et de percevoir le monde. Avec Twin in the clouds and other stories, l’artiste amorce une recherche approfondie autour d’un phénomène psychique dit « hallucinatoire » traversant les époques: l’entente de voix. Si par le passé ces manifestations ont pu être considérées comme des révélations prophétiques, des signes divins ou sorciers, elles font aujourd’hui surtout l’objet d’études médicales et psychiatriques. Loin de cette approche diagnostique ou d’une quête de réponse scientifique, Tania Gheerbrant aborde essentiellement ce phénomène d’un point de vue artistique et métaphorique, et l’assoit comme expression riche de sens émanant d’un puissant subconscient.
Pour mieux plonger les visiteurs dans cet univers, l’artiste réalise une installation contemplative face au paysage renvoyant tant au boudoir qu’au divan psychanalytique : s’asseoir sur ce double banc implique d’accepter de s’immerger dans les eaux troubles d’un lac inconnu brouillant les frontières entre documentaire et fiction, réel et imaginaire.
Trois lentilles vidéo sont insérées à même l’assise tels des hublots vers des vies intérieures.
Ce défilé d’histoires, d’images et de sons s’inspire des témoignages d’entendeurs et entendeuses de voix, à l’instar du récit de Jaj qui, en plus de relater son expérience au sein d’un entretien capté, interprète dans le film une réécriture de la chanson Les Dingues et les Paumés sur un air de clarinette joué par Constantin Jopeck. Le montage introduit aussi le récit d’Aimée F., incarné par Jany Lauga, qui conte ses conversations avec des oiseaux. Le tout s’entremêle, de manière organique, à des vues de paysages réalisées par l’artiste à Lugano, tissant un lien poétique fort entre nature et psyché, eau et folie. Et c’est dans ce jeu d’échos que remontent des questions ou qu’émergent des doutes redéfinissant notre entendement de ce que l’on nomme « santé mentale ». Via ces flots de pensées et de voix, l’artiste invite ainsi à une réflexion intime sur la manière dont nous appréhendons la réalité, physiquement et émotionnellement. Finalement, dans chacune de ces lentilles, ce sont un peu des paysages inconscients des visiteurs qui se reflètent.
Pour mieux plonger les visiteurs dans cet univers, l’artiste réalise une installation contemplative face au paysage renvoyant tant au boudoir qu’au divan psychanalytique : s’asseoir sur ce double banc implique d’accepter de s’immerger dans les eaux troubles d’un lac inconnu brouillant les frontières entre documentaire et fiction, réel et imaginaire.
Trois lentilles vidéo sont insérées à même l’assise tels des hublots vers des vies intérieures.
Ce défilé d’histoires, d’images et de sons s’inspire des témoignages d’entendeurs et entendeuses de voix, à l’instar du récit de Jaj qui, en plus de relater son expérience au sein d’un entretien capté, interprète dans le film une réécriture de la chanson Les Dingues et les Paumés sur un air de clarinette joué par Constantin Jopeck. Le montage introduit aussi le récit d’Aimée F., incarné par Jany Lauga, qui conte ses conversations avec des oiseaux. Le tout s’entremêle, de manière organique, à des vues de paysages réalisées par l’artiste à Lugano, tissant un lien poétique fort entre nature et psyché, eau et folie. Et c’est dans ce jeu d’échos que remontent des questions ou qu’émergent des doutes redéfinissant notre entendement de ce que l’on nomme « santé mentale ». Via ces flots de pensées et de voix, l’artiste invite ainsi à une réflexion intime sur la manière dont nous appréhendons la réalité, physiquement et émotionnellement. Finalement, dans chacune de ces lentilles, ce sont un peu des paysages inconscients des visiteurs qui se reflètent.
Tania Gheerbrant presents the first part of a new multimedia project revisiting our ways of seeing, hearing, and perceiving the world. With ‘Twin in the Clouds and Other Stories’, the artist begins an in-depth research through the ages around a psychic phenomenon known as “hallucinatory”: hearing voices. If in the past these manifestations could be considered prophetic revelations, divine signs, or magic, they are today mainly the subject of medical and psychiatric studies. Far from this diagnostic approach or a quest for a scientific response, Tania Gheerbrant essentially approaches this phenomenon from an artistic and metaphorical point of view and ascertains it as a rich expression of meaning emanating from a powerful subconscious.
To better immerse visitors in this universe, the artist creates a contemplative installation facing the landscape referring to both the boudoir and the psychoanalytic couch: sitting on this double bench implies agreeing to immerse oneself in the troubled waters of an unknown lake blurring the boundaries between documentary and fiction, the real and the imaginary. Three video lenses are inserted in the seat like portholes to inner lives. This parade of stories, images and sounds is inspired by the testimonies of people who hear voices, like the story of Jaj who, in addition to recounting his experience in a recorded interview, performs a rewriting of the song ‘Les Dingues et les Paumés’ over a clarinet tune played by Constantin Jopeck in the film. The montage also introduces the story of Aimée F., played by Jany Lauga, who talks about her conversations with birds. The whole piece is intertwined organically with landscape views created by the artist in Lugano, weaving a strong poetic link between nature and psyche, water and madness. And it is in this game of echoes that questions arise or doubts emerge redefining our understanding of what is called “mental health”. Through these flows of thoughts and voices, the artist invites an intimate reflection on how we comprehend reality, physically and emotionally. Finally, in each of these lenses, a bit of the unconscious landscapes of the visitors is reflected.
To better immerse visitors in this universe, the artist creates a contemplative installation facing the landscape referring to both the boudoir and the psychoanalytic couch: sitting on this double bench implies agreeing to immerse oneself in the troubled waters of an unknown lake blurring the boundaries between documentary and fiction, the real and the imaginary. Three video lenses are inserted in the seat like portholes to inner lives. This parade of stories, images and sounds is inspired by the testimonies of people who hear voices, like the story of Jaj who, in addition to recounting his experience in a recorded interview, performs a rewriting of the song ‘Les Dingues et les Paumés’ over a clarinet tune played by Constantin Jopeck in the film. The montage also introduces the story of Aimée F., played by Jany Lauga, who talks about her conversations with birds. The whole piece is intertwined organically with landscape views created by the artist in Lugano, weaving a strong poetic link between nature and psyche, water and madness. And it is in this game of echoes that questions arise or doubts emerge redefining our understanding of what is called “mental health”. Through these flows of thoughts and voices, the artist invites an intimate reflection on how we comprehend reality, physically and emotionally. Finally, in each of these lenses, a bit of the unconscious landscapes of the visitors is reflected.
Vittoria Matarrese
Smooth Evolution, Tania Gheerbrant, HD colour video installation, 5'40'', 2018 remastered 2023.
Exhibition: Tour Orion, Cur. Eladio Aguilera Hermoso. 2023
The Heart Is a Lonely Hunter , Tania Gheerbrant, 2023, installation: lamps, steel and electric cables, variable dimension (in situ). Exhibition view Tour Orion, CurEladio Aguilera Hermoso. 2023
Smooth Evolution, Tania Gheerbrant, HD colour video installation, 5'40'', 2018 remastered 2023. Exhibition view Tour Orion, Cur. Eladio Aguilera Hermoso. 2023
The Heart Is a Lonely Hunter, Tania Gheerbrant, 2023, installation: lamps, steel and electric cables, variable dimension (in situ). Exhibition view Tour Orion, Cur. Eladio Aguilera Hermoso. 2023
Smooth Evolution, Tania Gheerbrant, HD colour video installation, 5'40'', 2018 remastered 2023 variable dimensions / Exhibition view Tour Orion, Cur Eladio Aguilera Hermoso. 2023
Smooth evolution produced with the support of Beaux-Arts de Paris for the exhibition Felicità 18, Beaux-Arts de Paris. Smooth Evolution, Tania Gheerbrant, 2018, colour HD video, 5'40'', with Victor Prokhorov, Caroline Reveillaud, Laure Mathieu, Sarah Nefissa Belhadjali and Fabio Midhat Giampaoli, voice over: Roy Kohnke.
Smooth evolution met en scène un groupe de cinq personnes affairé.e.s à manger une soupe dans un décor rétro typique des années 70.
Le caractère hypnotique de la musique et de la voix off, impose un rythme lent. Non loin d’une certaine poétique de l’étrange, la narration répétitive déplie, peu à peu, les différentes connotations du mot soupe : communicationnelle, idéologique, ou primitive *. Il s’agit ainsi autant de kaléidoscoper les temps que les interprétations.
Sous couvert d’un certain anachronisme, l’installation s’intéresse d’abord au discours contemporain sur la communication. C’est le décalage temporel, comme dans un film dit “d’époque", qui permet ici de saisir la portée absurde des discours ambiants de notre société de communication.
* le milieu liquide dans lequel la vie est supposée être apparue
Le caractère hypnotique de la musique et de la voix off, impose un rythme lent. Non loin d’une certaine poétique de l’étrange, la narration répétitive déplie, peu à peu, les différentes connotations du mot soupe : communicationnelle, idéologique, ou primitive *. Il s’agit ainsi autant de kaléidoscoper les temps que les interprétations.
Sous couvert d’un certain anachronisme, l’installation s’intéresse d’abord au discours contemporain sur la communication. C’est le décalage temporel, comme dans un film dit “d’époque", qui permet ici de saisir la portée absurde des discours ambiants de notre société de communication.
* le milieu liquide dans lequel la vie est supposée être apparue
Smooth evolution features a group of five characters eating a soup in a typical 70s retro setting. The hypnotic soundtrack and the voice over together impose a slow rhythm. Not far from a poetic of the strangeness, the repetitive voice over gradually unfolds the different connotations of the soup: communicational, ideological, or primitive *.
The video displays kaleidoscopic times as much as it explores all the «soup» linguistic interpretations. Under the cover of an overplayed anachronism, the installation points up the alienation into contemporary communication discourses. It is this anachronism, as in a so-called vintage film, which allows us here to grasp the absurd significance of the ambient speeches of our communication in society.
* the liquid environment in which life is supposed to have begun
The video displays kaleidoscopic times as much as it explores all the «soup» linguistic interpretations. Under the cover of an overplayed anachronism, the installation points up the alienation into contemporary communication discourses. It is this anachronism, as in a so-called vintage film, which allows us here to grasp the absurd significance of the ambient speeches of our communication in society.
* the liquid environment in which life is supposed to have begun