
Exhibition view AFTER-IMAGE #2, Tania Gheerbrant, two-channel video installation, 8’ in loop, video HD color, sound, 66th Salon de Montrouge. Cur. Guillaume Désanges et Coline Davenne.

Video still : After-images #2, two channels video installation, video HD color & sound, 8 min. 2022 Performer : Caroline Reveillaud, voice-over Camille Miraillet, assistant director Dominik Zietlow.
[...] Si Tania Gheerbrant a choisi la vidéo comme médium principal, c’est surtout dans sa capacité à raconter des histoires et à nous entraîner par l’émotion et l’illusion dans des univers aux potentialités multiples. Qu’il s’agisse de contes, de biopics, de documentaires ou tout simplement de narrations libres, le médium filmique a cette capacité à rassembler, à entremêler réel et fictionnel, proche et lointain, historique et utopique, à capturer les vivants et à ressusciter les morts ou les souvenirs.
Dans son dernier projet intitulé After-Image, Tania Gheerbrant exhume et réactive des figures annexes de l’histoire du cinéma. Elle s’intéresse notamment à Étienne-Gaspard Robertson, qui développa à la fin du XVIIIe siècle la fantasmagorie qui consistait à produire des spectacles simulant l’apparition d’êtres surnaturels et notamment de fantômes. Véritables spectacles d’épouvante,
les dispositifs fantasmagoriques troublaient la frontière entre science et croyance et associaient des appareils de projection de pointe et des techniques de trucage telles que la fumée, les bruitages ou encore les odeurs pour englober le spectateur, exciter ses sens et provoquer l’effroi.
Cérébral, émotionnel, psychanalytique et politique, le travail de Tania Gheerbrant nous emporte tout autant qu’il tend un miroir pour affronter, ressentir, décrypter et déconstruire nos émotions et nos imaginaires personnels et collectifs et leurs apprentissages tacites.
Dans son dernier projet intitulé After-Image, Tania Gheerbrant exhume et réactive des figures annexes de l’histoire du cinéma. Elle s’intéresse notamment à Étienne-Gaspard Robertson, qui développa à la fin du XVIIIe siècle la fantasmagorie qui consistait à produire des spectacles simulant l’apparition d’êtres surnaturels et notamment de fantômes. Véritables spectacles d’épouvante,
les dispositifs fantasmagoriques troublaient la frontière entre science et croyance et associaient des appareils de projection de pointe et des techniques de trucage telles que la fumée, les bruitages ou encore les odeurs pour englober le spectateur, exciter ses sens et provoquer l’effroi.
Cérébral, émotionnel, psychanalytique et politique, le travail de Tania Gheerbrant nous emporte tout autant qu’il tend un miroir pour affronter, ressentir, décrypter et déconstruire nos émotions et nos imaginaires personnels et collectifs et leurs apprentissages tacites.
[...] If Tania Gheerbrant has chosen video as her main medium, it is for its capacity to tell stories and to draw us into universes with multiple potentialities through emotion and illusion. Whether it be tales, biopics, documentaries or simply loose narratives, film has the capacity to bring together, to interweave the real and the fictional, the near and the far, the historical and the utopian, to capture the living and to resurrect the dead or their memory. In her latest project entitled After-Image, Tania Gheerbrant exhumes and reactivates secondary figures from the history of cinema. She is particularly interested in Étienne-Gaspard Robertson, who developed phantasmagoria at the end of the 18th-century, which consisted in producing performances simulating the appearance of supernatural beings, particularly ghosts. Phantasmagorical spectacles, which blurred the boundary between science and faith, combined state-of-the-art projection equipment with special effects such as smoke, sound and smell to engulf the spectator, excite the senses and provoke fear. Tania Gheerbrant’s cerebral, emotional, psychoanalytical and political work carries us away while simultaneously holding up a mirror to confront, feel, decipher and deconstruct our emotions and our personal and collective imaginations and their tacit knowledge.
extract from the catalog of the 66th Salon de Montrouge,
text by Alexandra Goullier-Lhomme

Video still : After-images #2, two channels video installation, video HD color & sound, 8 min. 2022 Performer : Caroline Reveillaud, voice-over Camille Miraillet, assistant director Dominik Zietlow.